Lebanon

Description brève du pays 

PEOPLE AND SOCIETY 

• Plus de 80 % des personnes vivent sous le seuil de pauvreté
• Tripoli est la ville la plus pauvre, elle a connu des conflits entre milices alaouites (fief de Jabal Mohsen) et sunnites (Bab el-Tebbeneh). Bien que les affrontements ont cessé, les quartiers restent encore sous tension et les habitants sont toujours dans la méfiance envers le voisin
  
• hausse de la criminalité (exemple : plus 135 % pour les vols). Les violences domestiques ont également doublé ainsi que les violences en-dehors du domicile.
  
• A cause de la crise et de la marginalisation, plusieurs jeunes issus de Tripoli et du Liban du nord s'enroulent dans les groupes terroristes de l’état islamique en Syrie et en Irak
• L'organisation MARCH LEBANON organise la reconstruction de la ville, des ateliers comme des tables de conversation ou des pièces de théâtres pour rapprocher et faire travailler ensemble les personnes issues de ces 2 communautés. 
  
• La philosophie du Liban est la résilience et la capacité à tout mettre en action et de se débrouiller = ils utilisent souvent le terme “YALLA”
• Forte inégalité entre les genres. La société fonctionne encore sous l'idée que l'home ramène l'argent et travaille alors que la femme reste à la maison, cette dépendance financière fait que les femmes sont touchées de manière disproportionné face à la crise.
• Les femmes ne peuvent pas transmettre leur origine à leur enfants, La sécurité sociale les aident très peu.
• Création d'"armées électroniques" qui sont des partisans des différents formations politiques, qui créent des hashtags, commentent et partagent des images. Les affrontements se résument à des accusations de trahison, le manque de patriotisme, la collaboration avec des nations étrangères, le recours aux armes ou la division du pays.
• 11 % de la population libanaise a plus de 64 ans, leurs pensions ont été engloutis par l'effondrement bancaire et se voient obliger de reprendre le travail ou de dépendre de la charité. 

Migration 

• Les principaux réfugiés du pays sont issus de la Syrie et de la Palestine. Les lois libanaises sont strictes à leur égard et ne leur accorde un droit de travail que dans l’agriculture, le nettoyage ou le bâtiment. Si une entreprise en dehors de ces secteurs veut employer cette main d'œuvre, elle doit demander l’autorisation. 
• Les libanais cherchent une porte de sortie en Europe.
• Exemple de projet : THE MASTER PEACE est dans la confection de vêtement équitable et emploi les réfugiés syriennes pour leur garantir un petit revenu
  

MOBILITY

Le réseau routier : 

• Le vélo n’est pas considéré comme un moyen de transport. Quelqu’un sur un vélo est vu comme pauvre car il ne peut pas s’acheter une voiture. 
• Les transports en commun sont aussi peu utilisé (une partie de la population craint les agressions dans les bus)
• Les Tuk-Tuk (appelé Daraj) est le nouveau moyen de se déplacer surtout dans les villages. La population les voit comme les nouveaux taxis mais l’état tente de les interdire puisqu'ils sont rattachés aux vélos et donc non autorisés à transporter des personnes.

Le réseau ferroviaire : 

• Il n'y a pas de transports ferroviaires de passagers au Liban, celui-ci a cessé de fonctionner depuis la guerre civile
• Le ministre libanais des Transports a déclaré que l'Espagne financera un plan pour relancer le réseau ferroviaire (plan directeur pour un réseau de 407 KM de long).

ENERGY

• Les panneaux solaires deviennent de plus en plus courants et permettent de pallier aux coupures de courants et aux groupes électrogènes détenus par des “mafias”. Le coût est de 8.000 € par foyer, beaucoup trop cher puisque le salaire moyen actuel avoisine les 60€. La possibilité pour les ménages de s’en payer vient de la diaspora.
• Un plan de construction a été approuvé en 2019 pour 3 parcs éoliens dans le Akkar
• Le Liban a accepté que l’entreprise TotalEnergie installe une plateforme de forage pour l’exploitation pétrolière et gazière en 2023 (champ gazier de Cana).

Ressources générales 

• Malgré l'image d'un pays disposant d'une ressources en eau, une grande majorité des libanais n'ont accès à l'eau que quelques heures par jours et celle-ci n'est pas considérée comme de bonne qualité. Plusieurs captages illégaux dans les nappes phréatiques ont été installés principalement dans les régions où travail la majorité de la population (Grand Beyrouth et mont Liban) 
• La capacité de stockage des eaux de surface est très faible (6%). Le traitement et la réutilisation d'eaux usées sont inexistants. 

HEALTH

• rupture dans les médicaments ou appareils respiratoires.
• les visites chez le médecin coûte beaucoup trop cher
• les lits d’hôpitaux disponibles ne se situent que dans les établissements privés. Les lits du secteur public sont inexistants car sous financés par l'État. 
• Le Liban fait face à une épidémie de Choléra et selon les tests effectués sur des échantillons d’eau confirme que le choléra est présent sur l’ensemble du territoire. 
• Le nombre de suicide augmente 
• Les familles et les jeunes ont également dû réduire leurs dépensent de santé et seuls 60 % des enfants bénéficient des soins primaires
• Le pandémie de Covid-19 a exacerbé la situation déjà difficile dans les hôpitaux. Avec plus de 10.000 décès liés au virus enregistrés dans le pays, les médecins ont dû jongler avec des pénuries de médicaments et de fournitures. De nombreux médecins sont également partis à l'étranger pour de meilleures perspectives, car ils ne gagnaient que 100 dollars américains par mois. Cela a entraîner une pénurie de personnel et une réduction du nombre de lits disponibles, seuls les cas les plus urgents étant traités.

ECONOMY

• L'économie se tourne vers l'entraide de la diaspora
• les ventes en lignes et le roc augmentent de plus en plus
• Les marchés populaires sont une des solutions de survie, les foyers y achètent des vêtements en seconde main, de la fripe ou de la nourriture presque périmée.
• Le dollar remplace de plus en plus la monnaie locale
• Le secteur du tourisme représente 20 % du PIB et malgré la crise, le secteur a montré des signes de relance en 2022
• Malgré la crise profonde, on constate que les médicaments génériques importés commencent à être remplacés par une production locale. De manière générale, les productions locales sont observés pour certains produits tels que les cosmétiques, les détergeant, etc.

JOB ET ENTREPREUNARIAT 

• Grâce à la crise, les femmes ont pu entamer plus entreprenariats (reste encore très faible d'un point de vue globale). La société est patriarcale et les femmes ont été mal vue dans des postes de managements. Les hommes s'étant déplacés pour continuer à gagner leur vie, les femmes ont pu développer  leur petite entreprises 
• Plusieurs petites entreprises ont vue le jour pour la fabrication de jouet. Le pays importe 95 % de ses jouets d'Europe ou des USA. Réintroduire des jouets locaux permet de remettre également la culture du Moyen-Orient et de redonner une image plus familière aux enfants (ex : Bildits)  

AGRICULTURE 

• Réapparition des cultures en autosuffisance avec financement en commun de quelques ménages pour pallier à l'envolée des prix sur les produits alimentaires. 
• Selon le ministère de l’agriculture libanaise, 65 % du pays sont des terres cultivables mais seulement un tiers est vraiment exploité
• Les produits agricoles du Liban sont les fruits (pommes, oranges, bananes, raisins et olives) qui représentent 30 % de la production agricole du pays. Les légumes, eux, sont représentés par les PDT, les tomates et le mais) qui représente 60 % et le café est le produit d'exportation.
• 90 % de la nourriture est importés
• L’agriculture verticale se développe. Ziad Abi Chaker (ingénieur et fondateur de Cedar Environmental) a créé ses “mini-fermes” en conteneurs rectangulaires posés à la verticale, avec de l’engrais naturel issu de la décomposition des déchets organiques. Sur les côtés, des panneaux d’1m3, troués, fait de sacs plastiques. 

ECOLOGY 

• La crise accélère la déforestation sauvage
• Le Liban est confronté à la pollution de l'air et de l'eau. Si des zones en mer ne sont pas préservées. Il y'a un fort risque que le secteur de la pêche qui emploi 6500 personnes soient fortement impactés. à savoir également que le parlement libanais a accepté le développement de l'exploitation pétrolière et gazière offshore, ce qui risque de provoquer des déversements accidentels. 
• Le Liban est exposé à un risque sismique élevé en raisons de failles importantes tels que la faille du Levant qui traverse le pays du Nord au Sud. La vulnérabilité du pays provient également de son urbanisation importante surtout en ville avec des infrastructures simples, bâtis sans code de construction sismique.  

POLITICS

• La situation politique interne est tendu mais les relations avec les pays voisins se corsent également. Suite à des attaques de groupes armées palestiniens, le sud du Liban reste vigilant après des ripostes d'Israël sur son sol. A savoir que cette partie a déjà été envahi par Israël 
• Le pays est la proie d'ingérence étrangère. Par exemple la France dit vouloir soutenir et sauver le Liban, vu par certains comme une aide précieuse, plusieurs personnes pensent que c'est un premier pas vers une nouvelle colonisation. 
• Selon reporters sans frontière, le Liban se classe 119e sur 180 pays en ce qui concerne la situation de la liberté de la presse.

BANKS

• la monnaie libanaise a perdu 98 % de sa valeur face au dollar depuis 2019
  
• Le secteur principal du Liban était le secteur bancaire qui connait maintenant une crise majeure. Les liquidités des banques servent principalement à financer la dette publique et non le secteur privé.
• Aujourd'hui, le dollar américain est la monnaie, il n'y a plus de carte bancaire et le cash (souvent employé) profite aux élites qui peuvent blanchir l'argent par exemple via la vente d'armes
• Face à la crise, le bitcoin et les cryptomonnaies attirent de plus en plus car elles sont considérées comme plus sûr.
• Les liquidités présentes dans les banques ne servent pas au secteur privés mais sont utilisées pour financer la dette publique. 

EDUCATION

• La crise frappe l'éducation puisque trois jeunes sur dix (15-24 ans) ont été obligés d'arrêter leurs études.
• Le taux de réinscription dans les écoles est passé de 60 % 2021 à 43 % en 2022
• Selon l'Unicef, 31 % des jeunes sont déscolarisés, sans emploi ou formation. 13 % des familles déclarent faire travailler leur enfant de moins de 18 ans pour subvenir aux besoins de la famille. 
• Il y'a 40 universités au Liban, seule une est publiques avec des antennes dans le pays. Le reste des universités sont toutes privées. 
• L'université publique a fermé ses portes à cause de la crise. Une grande partie des étudiantes viennent de la classe la moins aisée et ne pouvaient donc pas se rendre aux cours, assister aux vidéoconférences faute d'électricité et d'ordinateur. L'état est aussi responsable par un mauvais financement et les autorisations toujours plus nombreuses pour la construction d'universités privées ou campus privés.